Connaissez-vous le féminin sacré ?

Publié le 6 novembre 2022 à 11:06

Pendant des millénaires, les femmes se sont transmis en héritage, un savoir précieux lié à leur féminité. Cet héritage accompagnait chaque étape de leur vie, considérant le cycle féminin et la sexualité comme sacrés.

Malheureusement, au fil des siècles cet héritage s'est perdu, coupant ce lien précieux de mère en fille, de grand-mère en petite-fille et marquant la naissance d'un mal nouveau: le corps tabou.

Depuis la préhistoire, la femme et son corps étaient vénérés. Chacune pouvait être placée au rang de déesse vivante, avec ses formes, ses courbes et ses imperfections magnifiques, dignes des grandes divinités grecques ou romaines, épanouie dans leur sexualité et dans leur place de femme.

La sexualité et le cycle féminin n'était alors absolument pas mal perçus et le partage de savoirs faisait partie intégrante de la vie d'une femme: premières règles (ou premières lunes), grossesse et naissance, fin de la période fertile... A chaque passage de la vie d'une femme, cette dernière était initiée par ses aînées, mères et grands-mères, dans un rituel faisant honneur à ses transformations sacrées.

Et puis, sont venues des époques inquisitrices où les femmes "savantes" et guérisseuses, connectées à la nature et au monde étaient qualifiées de sorcières, simplement parce que la médecine naissante eut très peur de leur facultés et du lien entretenu avec les villageois qui leur vouaient une confiance absolue. La femme est alors devenue à cette période de notre histoire, un être secondaire, rivale de l'homme, ayant dû tout en gardant sa force de combattante, apprendre à se taire et prendre une place, sans écouter ses besoins, ses envies, son unicité.

Finies la vénération préhistorique et la légende des amazones ! Les femmes devenaient épouse, puis mère, obligée d'éteindre leur feu sacré, soumise à un nouveau schéma répressif, celui du patriarcat absolu, découlant des religions judéo-chrétiennes.

Je me souviendrai jusqu'à mon dernier souffle de la force ressentie auprès de ma mère et de ma grand-mère maternelle et en même temps, cet interdit de parole, ce culte des secrets, de ce qui ne doit pas être dit. Pas que mon père ou mon grand-père les aient soumises au silence pour régner, mais parce qu'elles ont été élevées de cette manière. Cela est inscrit dans leur gènes depuis des générations. Et je dois vous avouer que ce paradoxe m'a toujours interpellée. Je me suis toujours dit que je refuserai corps et âme de poursuivre la transmission de cet héritage du secret et du tabou. Sentant au creux de mon ventre, comme un grondement, un feu, un volcan. Comme une voix intérieure qui me poussait à me libérer de ces années d'histoires et de carcans transgénérationnels...

J'ai compris à la naissance de ma deuxième fille, que cette voix n'était pas celle du féminisme des années 60, bien que je remercie ces femmes qui se sont battues pour que nous retrouvions plus de droits. Non, cet appel était plus profond, me semblait plus spirituel, plus primaire. Cette petite voix me chuchotait chaque jour "reprend ta place", "écoute ton coeur", "ressens tes besoins dans ton ventre". Je venais de découvrir la voix de mon féminin sacré. Et il n'y avait là, aucune rivalité à avoir avec les hommes.

La femme et l'homme sont deux polarités qui se tiennent la main et évoluent côte à côte. Tout était clair, ce qui m'appelait ce n'était pas un désir de vengeance sur le masculin ayant abaissé la femme à une place moins importante. Non c'était l'appel à me transformer, de revenir à l'essentiel, d'être une épouse, une mère, tout en restant une femme qui écoute ce qui résonne en elle, ce qui la nourrit intellectuellement, physiquement et spirituellement. C'était l'envie d'exprimer mon être profond, sans craindre pour ma place ou ma vie. Exprimer mon pouvoir créateur, revenir à mon corps, à sa connaissance et à ses cycles... J'avais besoin de revenir à la sagesse d'autres femmes, contemporaines mais aussi d'autres temps.

Il me fallait m'apprendre à m'aimer, dedans et dehors, dans ma plus belle imperfection, et, transmettre de nouveau ces ressentis, ces savoirs, pour qu'enfin, renaisse la lumière pour et autour de chaque être féminin.

 

"Selon une ancienne prophétie andine, le jour arrive où l'esprit féminin se réveillera de sa longue léthargie et luttera pour effacer la haine et la destruction et donner finalement naissance à un monde de paix et d'harmonie"

Hernàn Huarache Mamani

La prophétie de la femme médecine, Véga, 2012

 

Voilà ce qui s'exprimait en moi. Et c'est ce que je vous propose de redécouvrir en vous à travers des soins et des ateliers, des cercles de femmes (groupe d'échanges et de soutien). Parce que chacune d'entre nous à le droit de retrouver cette place sacrée, de s'épanouir dans une triade féminine (mère, épouse, femme) et d'agir en fonction de ses besoins, de ce qui lui est nécessaire et de ce qui l'équilibre.

Je ne vous propose pas de tourner le dos au masculin, mais de vous réconcilier avec votre féminin pour vivre en meilleure harmonie avec le monde qui vous entoure et avec vous-même.

 

Je vous invite à venir vous découvrir, au travers de grandes figures féminines, d'archétypes (guérisseuse, sorcière, amazone, déesse, jeune fille, mère, grand-mère...).

Et en attendant de nous rencontrer, regarder autour de vous et en vous. Vous constaterez très certainement cet appel, cet éveil...

 

A très bientôt !

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